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Personne ne devrait verser de larmes pour JP Morgan Chase

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Article paru sur le site de Rolling Stone USA le 25 octobre 2013

Auteur : Matt Taibbi.

Traduction : SuperNo.

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Le système pyramidal de Bernie Madoff était-il si différent de ce qu’ont fait certaines des plus grandes banques ?
Image de l’article original : Hiroko Masuike/Getty Images

Des tas de gens partout dans le monde donnent leur avis sur la transaction ostensiblement gigantesque de 13 milliards de dollars dans laquelle Jamie Dimon et JP Morgan Chase sont entrés avec le gouvernement.

Le consensus général de la plupart des observateurs du secteur financier est que cette transaction d’un montant en apparence très élevé – l’équivalent d’une demi année de profits pour la Chase – est une appropriation marxiste inconcevable. Elle a été qualifiée de « vol » et de « ballon d’essai », par lequel Obama le rouge et son larbin diabolique Eric Holder ont confisqué l’argent d’une banque en pleine réussite, comme l’écrit le Wall Street Journal, « sans autre raison que parce qu’ils en ont le pouvoir et qu’ils veulent apaiser leurs alliés de l’aile gauche populiste ».

Remarquez, personne ne conteste que ça fait beaucoup d’argent. C’est la plus grosse transaction de l’histoire des transactions gouvernementales, et cela ne concerne qu’une seule société. Mais elle était dans les tuyaux depuis longtemps, et pour une bonne raison. Tout cela, que personne ne l’oublie, a démarré avec la volonté de quelques procureurs généraux d’Etat (notamment celui de New York Eric Schneiderman et celui du Delaware Beau Biden) de ne signer aucun accord avec les banques qui n’avaient pas remédié aux causes essentielles de la crise, en particulier la fraude massive qui a entouré la vente et la production de titres basés sur du crédit hypothécaire.

Ces résistances ont surtout forcé la main du gouvernement fédéral, conduisant Barack Obama à créer un groupe de travail fédéral sur les titres basés sur du crédit hypothécaire résidentiel (largement considéré comme le prix du procureur général pour accepter l’accord à 25 milliards sur les robot-signatures), présidé par Schneiderman dont l’enquête sur la Chase et ses affiliés avait conduit à l’accord qui est sur le point d’être conclu. Sans tout cela, sans ces résistances des Etats dans ces négociations sur les saisies, cette transaction n’aurait probablement jamais eu lieu : le gouvernement fédéral semblait auparavant plus que désireux de transiger avec les banques sans même corriger les raisons essentielles qui sont au cœur de ce nouvel accord avec la Chase.

Alors n’oublions pas que – même cette transaction à 13 milliards de dollars, qui est en réalité une transaction à 9 milliards de dollars (voir plus bas), a failli ne jamais avoir lieu. Mais elle est maintenant sur les rails et la presse financière pète les plombs à propos de l’injustice que tout cela représente.

En réalité, cet accord a tout l’air d’un cadeau pour la Chase. On a l’impression que cela représente beaucoup d’argent, mais derrière les titres sensationnels , il y a d’immenses déceptions.

Tout d’abord, la transaction, comme l’ont remarqué les gens de Better Markets, est susceptible d’effacer entre 100 et 200 milliards de dollars d’engagements potentiels – ce qui veut dire que la banque pourrait avoir transigé « pour environ 10 cents sur un dollar ». A elle seule, l’agence fédérale du financement immobilier réclamait à la Chase et à ses affiliés 33 milliards de dollars. Le mandataire dans le scandale en cours de la chaîne de Ponzi de Bernie Madoff réclamait à la Chase plus de 19 milliards de dollars.

Évidemment, ces plaignants n’auraient jamais pu obtenir de tels montants de la Chase. Mais le simple fait de transiger sur un tel potentiel d’engagements a une grande valeur pour la banque. C’est en partie la raison pour laquelle le cours de l’action de la société n’a pas précisément plongé depuis l’annonce de la transaction.

De plus, la transaction ne représente que 9 milliards de dollars en cash, auxquels s’ajoutent 4 milliards de « levées d’hypothèques ». A nouveau, comme l’a noté Better Market, on a déjà vu des transactions avec ordre de lever des hypothèques, et les banques semblent avoir des combines pour s’affranchir de l’esprit de ces obligations.

Dans la transaction sur les saisies, la plupart de ces « levées » ordonnées ont fini par se transformer en ventes à perte, dans lesquelles les banques ont laissé les gens vendre leurs maisons sinistrées et s’en aller sans payer la perte de leur valeur. C’est mieux que rien, mais ça n’a rien à voir avec le travail que pourrait faire une banque pour aider les familles à rester dans leur maison.

Il y a aussi le problème des 9 milliards restants d’amendes qui sont fiscalement déductibles (ce qui signifie que nous subventionnons la transaction), et le fait que la Chase essaie semble-t-il  de faire en sorte que la FDIC endosse quelques-uns des engagements de Washington Mutual.

Mais surtout, le plus important dans tout ça, c’est que la punition est uniquement financière, même pas d’un montant énorme, et ne sort de la poche de personne. En fait, l’accord qui vient d’être conclu entre la Chase et l’Etat représente la fin, ou quasiment la fin, d’une longue procédure par laquelle des gens qui ont globalement commis les mêmes délits que Bernie Madoff vont s’en sortir sans payer la moindre amende individuelle.

Ce que faisaient Washington Mutual et Bear Stearns (les acquisitions coupables de la Chase) sur les marchés du crédit hypothécaire valait était à peine mieux qu’une reprise élaborée d’un système de Ponzi à la Madoff. En fait, la quasi totalité de l’industrie s’est rendue coupable de la même chose, mais dans le cas particulier de ces deux banques, la preuve évidente de la fraude est partout, et la comparaison avec une combine à la Madoff n’est pas simplement une jolie métaphore, mais plutôt une évidence avérée.

Les opérations fictives de Madoff relevaient de sa propre personnalité. Il utilisait son charme et son style de vie pour convaincre de riches particuliers de placer de l’argent dans un système d’investissement essentiellement imaginaire.

Concernant à la fois WaMu et surtout la Bear, les opérations fictives étaient de grande envergure, infrastructures artisanales de garanties foireuses, mécanismes de « due diligence » stéréotypés, agences de notation corrompues, et d’autres sortes de louvoiements légaux. Ces fausses garanties et assurances ont trompé les investisseurs sur ce qu’ils achetaient. La plupart pensaient investir dans des prêts hypothécaires. Mais leur investissement était en réalité un flot de cash en provenance de nouveaux investisseurs que des banques comme la Bear et WaMu poussaient dans une bulle spéculative en surchauffe rapide.

Ces banques ont créé de monstrueuses quantités de titres basés sur des crédits hypothécaires qu’elles savaient hautement risqués et/ou frauduleux. A la Bear, un chargé d’affaires avait surnommé pour rigoler un groupe de crédits hypothécaires, SACO-2006-08 « Sac à merde ». Dans une autre affaire, la société de titrisation de la Bear, EMC, avait récupéré un groupe de crédits hypothécaires d’un émetteur fumeux nommé AHM et avait découvert que 60 % du lot était en défaut.

Pourtant, ils ont continué à acheter ces crédits hypothécaires et à les balancer dans la grande machine à hamburgers, les transformant en titres qui seraient à leur tour achetés par n’importe qui, des fonds de pension à Fannie et Freddie. Et puis ils se sont mis à en vendre encore davantage, se reposant sur les apports des nouveaux acheteurs pour garder stable la valeur des anciens titres.

C’est exactement ce qu’a fait Bernie Madoff, c’est ce qu’a fait Charles Ponzi, et c’est qu’a fait Allen Stanford – utiliser l’argent des nouveaux investisseurs pour rembourser les anciens. La version banque-supermarché de ce jeu était simplement plus élaborée, mettant en jeu plus de parties mobiles et menaçant de dégâts indescriptiblement plus importants.

Bernie Madoff a fini par provoquer environ 18 milliards de dollars de pertes.  Quand il s’est fait pincer, l’Etat lui a jeté la pierre, le condamnant à une peine de 150 ans de prison.

Entre temps, rien qu’une partie des inculpés de la Bear Stearns, selon une plainte  contre la Chase instruite l’an dernier par Eric Schneiderman, a provoqué 22.5 milliards de pertes en seulement deux ans, 2006 et 2007.

Et même s’il est vrai que le gouvernement fédéral dans sa dernière transaction de 13 milliards s’est ostensiblement réservé le droit de continuer à poursuivre les charges criminelles, inutile de retenir votre souffle. L’évolution de l’affaire suggère que le seul but de cet accord a été de déterminer le prix que la Chase est prête à payer pour a) rester dans le business b) épargner la prison à ses employés.

Donc au risque d’insister, 13 milliards de dollars, ça paraît beaucoup d’argent. Mais Bernie Madoff a pris 150 ans, alors que personne parmi ces gens n’a eu à payer un seul dollar d’amende à titre personnel. Personne ne fera un seul jour de prison. C’est une énorme, énorme différence.

Bien sûr, Bernie Madoff est aujourd’hui diabolisé par Wall Street, même dans des journaux comme le Wall Street Journal. C’est surtout parce qu’il a grugé d’autres cadors du secteur financier, mais aussi parce qu’il a ruiné la réputation de Wall Street.

La couverture de l’affaire Madoff après 2009 dans la presse financière s’est concentrée sur l’incapacité du gouvernement (et en particulier de la SEC) à enquêter sérieusement sur ce scandale en temps voulu. Ceci a succédé à une ligne rhétorique émanant souvent du secteur financier, dans laquelle la délinquance en col blanc est d’une certaine manière moins la faute des coupables que de la police qui n’a pas réussi à les arrêter.

Ces couinements « Où sont les régulateurs ? » n’apparaissent généralement pas dans la couverture des scandales de Wall Street par la presse financière avant que ces mêmes éditocrates n’aient épuisé toutes les tentatives pour démontrer qu’aucune faute n’avait été commise par la banque/le broker/le hedge fund en question.

Rappelez-vous, par exemple, qu’à une époque un titre comme le [NdT Wall Street] Journal pensait que Madoff était l’un des leurs, ne voulait pas lui créer de problèmes, et refusait carrément d’enquêter sur lui. Le Journal avait notoirement reçu tous les détails de la lamentable affaire Madoff de la part de l’enquêteur Harry Markopolos  [voir p. 16 de son témoignage dévastateur] et malgré le fait que le reporter John Wilke ait voulu en savoir plus, il est apparu que ses supérieurs au journal ne lui en ont jamais donné l’autorisation.

Mais après que Madoff, éploré, eut craqué et avoué fin 2008, et qu’il n’était donc plus possible de nier sa monstrueuse culpabilité, soudain le Journal prit la voie d’une violente critique contre la répression gouvernementale molle, dénonçant rageusement tout le monde d’Eliot Spitzer à la SEC pour n’avoir pas coincé Madoff. Par exemple dans son éditorial du 17 décembre 2009, « Pour attraper un voleur », le journal incendia tous les flics financiers du monde pour leur incapacité à protéger les investisseurs de Madoff et la réputation des honnêtes travailleurs de Wall Street :

La vraie leçon, c’est que la police de la finance a presque toujours échoué à protéger les investisseurs, et ce système de Ponzi est tout à fait typique… En 1999, le trader Harry Markopoulos avait écrit : « Madoff Securities est le plus grand système de Ponzi du monde, » dans une lettre à la SEC. Plus récemment, de multiples enquêtes et examens de la SEC en 2005 et 2007 n’ont trouvé que des infractions mineures. Ni l’actuel procureur général Andrew Cuomo ni M. Spitzer ne semblent avoir eu le moindre doute sur le comportement de M. Madoff.

Comme de nombreux médias l’ont noté, l’article a soigneusement omis de préciser dans ses dénonciations fracassantes le fait accablant que le Journal lui-même avait été contacté par Markopoulos des années auparavant et qu’il l’avait envoyer péter encore plus radicalement que la SEC.

Donc désormais nous, comme eux, parlons du scandale de la Chase. C’est à nouveau du Madoff, simplement à une échelle bien plus considérable. Je parie que dans 10 ans le Wall Street Journal dénoncera tout le monde, de Eric Holder à Lenny Breuer en passant par la SEC et les responsables du ministère de la justice de l’administration Bush, pour leurs manquements à protéger les investisseurs de compagnies prédatrices comme Bear Stearns, Washington Mutual et leur société-mère, JP Morgan Chase.

Mais maintenant, de toute façon, les articles sont toujours bloqués à la phase du déni, ce qui n’est pas surprenant, j’imagine. Mais ça ne signifie pas qu’on doive prendre au sérieux ces éditoriaux ridicules sur le caractère de victime de la Chase.

Quelques mots supplémentaires sur cette affaire. Il a été rapporté que la dernière transaction avait fait état de l’appel téléphonique de Jamie Dimon à un lieutenant haut-placé du procureur général Eric Holder, qui était sur le point de tenir une conférence de presse annonçant des poursuites civiles contre la banque. Le ministère de la justice a docilement pris l’appel, annulé la conférence de presse, et fabriqué cet accord ignoble, au lieu de faire ce qui s’imposait et envoyer paître ce ponte autoproclamé de Wall Street habitué depuis longtemps à éloigner les curieux en payant de sa personne.

Il n’y a qu’à Wall Street que la cible d’une enquête fédérale de grande ampleur puisse décrocher son téléphone et appeler le procureur dans le but d’y échapper – et il n’y a que dans l’histoire récente des États-Unis qu’une telle tactique fonctionne effectivement.

Considérant l’ampleur des accusations en jeu (on peut avancer que Bear Stearns et Washington Mutual à elles seules ont causé suffisamment de dégâts et fabriqué assez de prêts toxiques pour provoquer le crash de 2008), l’Etat aurait pu emprunter la voie la plus rude. Au lieu de ça, ils ont une fois de plus encaissé un bon gros chèque pour laisser tomber.

Des publications comme le Journal se sont en particuliers plaintes que la Chase ne pouvait être tenue responsable des délits commis par des sociétés bien avant de les avoir acquises. Ce qu’ils oublient, c’est que la Chase a gagné des fortunes grâce à l’acquisition de la Bear et de Washington Mutual, deux achats qui ont été massivement subventionnés par l’Etat. Personne ne s’était alors préoccupé d’une responsabilité potentielle alors que tout ce que ces deux accords ont fait pour la Chase, c’est de permettre à ses dirigeants d’acheter des œuvres d’art hors de prix ou des résidences secondaires.

Et rappelez-vous, cette sorte de responsabilité, c’était tout simplement le seul risque que la Chase prenait dans ces accords. Le gouvernement a assumé tous les autres, pour permettre que ces acquisitions se fassent.

La Chase a acheté Bear Stearns avec 29 milliards de dollars de garanties de la FED, et avec l’État qui met en place un plan de renflouement spécifique, Maiden Lane, pour démêler tous ces prêts hypothécaires abracadabrantesques créés par le système de crédit-Ponzi de la Bear décrit plus haut. La Chase a donc acquis l’une des plus grandes banques d’investissement du monde pour quelques pennies sur un dollar, avant de faire racheter par la FED toute la partie toxique du portefeuille de la banque, transformant surtout le contribuable en client involontaire du catalogue délictueux de la banque.

Plus tard, la Chase a touché 25 milliards de dollars du plan Paulson et s’est payé Wahington Mutual et ses 33 milliards de dollars d’actifs pour le prix soldé-dernière-démarque de 1,9 milliard de dollars, bénéficiant d’un nouveau plan « Maiden Lane » pour récupérer les morceaux les plus pourris du portefeuille de Washington Mutual (dont notamment un lot de prêts hypothécaires  dans lequel 94 % des prêts avaient une documentation insuffisante).

Au passage, la théorie selon laquelle la Chase aurait été d’une certaine manière contrainte par le gouvernement à acheter à l’insu de son plein gré ces deux énormes sociétés gratuitement est presque aussi risible que l’argument, souvent repris pour expliquer la crise financière, selon lequel le gouvernement aurait obligé les banques à prêter aux pauvres.

La Chase, comme cela a été dit par de nombreux médias, avait déjà essayé par elle-même d’acquérir ces deux sociétés avant que l’État n’arrange ses scandaleux mariages forcés. Ce n’est qu’après que les deux sociétés avaient coulé, que l’économie était en crise, et que la Chase avait obtenu que la FED ingurgite les portefeuilles toxiques des deux sociétés, que ces acquisitions prévues de longue date se sont réalisées.

La Chase était « trop grosse pour faire faillite » avant le crash, mais elle est « encore plus trop grosse pour faire plus faillite » maintenant, grâce à sa part de marché accrue par ces deux acquisitions stérilisées par la Fed. Bloomberg a rapporté que la valeur des actifs de la Bear a bondi de 36 milliards de dollars depuis que la Chase a avalé les deux sociétés avec l’aide de l’argent du contribuable. Les bénéfices de sa banque de dépôt ont grimpé de près de 1000 %. Elle a plus que doublé le montant de ses dépôts bancaires. La Chase n’avait pas une seule succursale en Floride ou en Californie avant l’accord : c’est désormais l’une des 5 banques les plus présentes dans ces deux États.

Personne ne devrait donc maintenant verser de larmes pour la pauvre Chase, simplement parce qu’elle ne peut plus se contenter de rester assise pour engloutir des tas et des tas de pognon quasiment gratuit sur des parts mal acquises d’un marché « gagné »par ses deux acquisitions pourries.

Au passage, je ne me rappelle pas avoir entendu quoi que ce soit de Jamie Dimon au moment de l’acquisition de ces banques par la Chase au sujet d’une réticence à acheter deux sociétés qui venaient de passer des années à contribuer à foutre en l’air l’économie mondiale avec des prêts pourris. Comme un de mes amis de Wall Street l’avait noté au début de la semaine, s’il y avait eu quelque part un seul document avec le nom de Dimon exprimant sa réticence à propos de ses nouveaux compagnons de chambrée, ça fait un moment qu’il aurait été produit et que « cette tête de nœud de Sorkin l’aurait foutu dans son film ».

Ces mecs à la Chase savaient exactement ce qu’ils achetaient en prenant le contrôle de ces sociétés. Ils pensaient juste qu’ils faisaient l’affaire du siècle, en reprenant pour une bouchée de pain le business qui marchait toujours de deux géants de la finance, faisant faire à la Chase un bond subventionné par l’Etat vers la pôle position des banques américaines. Et ils croyaient, non sans pertinence, qu’ils n’auraient jamais à pâtir sérieusement pour tous les délits commis par leur nouvelles acquisitions.

Maintenant ils vont devoir faire un gros chèque, c’est con pour eux, mais que dire des victimes ? A ces critiques qui pleurent en parlant de « coup de tonnerre » : préféreriez-vous que la Chase ait purement et simplement dû rembourser chaque dollar à ces investisseurs lessivés par ces systèmes ? Parce que ça ferait foutrement plus que 13 milliards de dollars.

Il serait bon que tous ceux qui couvrent Wall Street signent un pacte et se mettent d’accord : plus de pleurs, s’il vous plaît, sur les décisions qui n’infligent ni prison, ni peine individuelle, dans lesquelles les sociétés utilisent l’argent des actionnaires pour payer des amendes avec un rabais monstrueux en regard des dommages réels qu’elles ont causés. Et à nouveau : réveillez-moi quand ne serait-ce qu’un seul de ces mecs ira en taule. Il n’y a qu’environ un million d’Américains qui y sont pour moins que ça.


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